Tout sur ma grossesse

Tout sur ma grossesse



Hello les girls,

Ça fait longtemps que je n’ai rien publié. J’ai été trop prise avec ma fille.

Ça fait un moment que je voulais écrire sur ma grossesse, mais j’hésité car je l’ai plutôt mal vécue malheureusement et la relater ici fait remonter les peurs et les angoisses que j’ai ressenties.
En plus, je ne savais pas comment allait ma fille jusqu’à mon accouchement.
 Je vous rassure elle se porte super bien. Mais malgré tout c’est difficile pour moi de relater les événements qui vont suivre, mais je souhaite partager mon expérience avec vous, car à l’époque lire un tel article m’aurait rassuré et fait du bien. Alors je me dis que mon témoignage pourra peut-être servir à d’autres mamans. Et quant à moi, ça m’aidera certainement à évacuer ce que j’ai vécu.



Donc let’s go !


On va commencer par les points positifs.

 Physiquement, j’ai très bien vécu ma grossesse. Aucun symptôme, j’ai juste eu quelque nausée et de la fatigue le deuxième et troisième mois, mais rien de dramatique. Vers le troisième mois, j’ai eu des difficultés à manger, car j’avais un blocage au niveau de l’estomac, mais c’est passé avec une séance d’acupuncture. 

J’ai pris 7 kilos, je n’ai pas fait de rétention d’eau. En ce qui concerne mon alimentation, je l’ai quelque peu modifié. Je mangeais ce dont j’avais envie quand j’en avais envie. Sans faire des écarts de ouf non plus, car trop manger de sucre n’est pas bon pour le bébé.

Les trois premiers mois, le sucré me dégoutait, alors que je suis une dingue du sucre.
J’ai eu des envies de macros, de blancs de dinde avec des cornichons donc c’était plutôt healthy.
Puis après le troisième mois, mon dégout du sucré est passé donc je me suis fait plaisir quand j’en ressentais le besoin.

Je suis intolérante au gluten et lactose, j’en ai consommé de temps en temps, car j’avais peur que ma fille développe, elle aussi, une intolérance si je n’en consommais pas. J’ai beaucoup mieux digéré le gluten et le lactose pendant cette période bizarrement. J’en remanger depuis que j’ai accouché. Hier pour être précise, avec mon chéri on est allé chercher KFC… Bah… j’ai été malade toute la nuit. Donc je pense que la grossesse a dû agir momentanément sur mes intolérances.




Mes problèmes ont commencé environ un mois et demi après le début de ma grossesse. J’ai ressenti une douleur violente dans le bas du ventre. Comme un coup de couteau. Je suis allée voir la gynéco le lendemain. C’était un décollement, mais je n’ai pas perdu de sang.

Par précaution j’ai était arrêté deux mois et demi. Je devais rester couché un maximum pour éviter tous risques de fausses couches.

Le plus difficile quand on doit rester couché est lorsqu’on se sent bien. Quand on est malade ou que l’on ne se sent pas bien, on a envie de rester tranquille, mais je me sentais comme d’habitude et j’ai des difficultés à tenir en place alors j’ai dû prendre sur moi. Rester deux mois et demi chez soi, seule, à ne rien faire est très vite déprimant. 

Je n’étais pas angoissé pour mon bébé, car elle allait bien et je sentais que tout se passerait bien.

J’ai aussi dû l’arrêter le sport. Ça peut paraître futile pour certains, mais cela a était une torture. Je fais du sport depuis mes 16 ans et je n’ai jamais arrêté… jusqu’à ce jour. Même avec un arrachement osseux du gros orteil, j’aillais quand même m’entrainer en béquille. Mais là, c’était la santé et la vie de mon bébé qui était en jeux donc pas le choix.
Jusqu’à ce que ce problème m’arrive, j’ai continué à m’entrainer normalement. J’allais même courir avec l’accord de ma gynécologue. Selon elle, ce n’est pas ma pratique sportive qui a déclenché le décollement. Cela arrive et personne ne sait pourquoi. Mais si c’était à refaire, j’adapterais ma pratique sportive en enlevant tous les impacts et le travail musculaire avec du poids.
Au bout de deux mois et demi, j’ai pu reprendre le travail et une activité physique. Je faisais de la marche, un peu de vélo et du TRX… Mais pas pour longtemps, car environ un mois après ma reprise j’ai passé ma deuxième écho morpho.

 La première c’était bien passé tout était normale. Mon tri-test était parfait. Le seul problème qu’il y a eu à cette période est que ma gynécologue m’assurait que mon bébé était un garçon, elle a dit en s’adressant à mon chéri, je cite « si ce n’est pas un garçon, je ne suis plus gynécologue ».
Pendant environ un mois et demi, on a cru attendre un petit garçon. On a donc commencé à acheter des habits masculins… jusqu’à l’échographie suivante ou ma gynéco s’est liquéfiée. Elle s’était trompée. Le petit garçon était en fait une petite fille mdr.
Sur le coup, on n’était pas « mdr » du tout. Car pendant une longue période on investit un bébé qui était un garçon, on s’est donc construit une image de cette enfant en imaginant notre futur. Il a donc fallu réadapter toutes nos projections de ce bébé à venir.
Mais on était ravie quand même. C’est le premier alors, peu importe son sexe. L’important est qu’il ou elle soit en bonne santé.

Ce qu’on ne savait pas c’est que cette pensée allait devenir d’autant plus vrai lors de la deuxième écho morpho et cela jusqu’à mon accouchement.

Lors de cet examen médical, le docteur commence par m’annoncer que je n’ai pas assez de liquide amniotique, puis que ma fille est trop petite, elle aurait deux à trois semaines de retards et pour finir elle a un problème au cœur. Elle a une CIV membranaire de 3mm. ( La CIV est une des cardiopathies les plus fréquentes chez le nourrisson, parfois ça se referme spontanément après la grossesse, si elle est petite l’enfant peut vivre avec, sinon il faut l’opérer. C’est un trou entre les deux ventricules). 

C’est donc à partir de ce jour que nos angoisses, nos peurs et nos doutes ont commencé. Tous ces problèmes réunis peuvent signifier une maladie génétique qui remet potentiellement en cause la poursuite de ma grossesse et donc la vie de mon enfant que je sens bouger et vivre en moi.

Je suis retourné voir ma gygy qui m’a remise en arrêt maladie. Je me suis retrouvée à nouveau seule chez moi, à devoir rester couché. Sauf que là, j’étais vraiment très inquiète et angoissée pour mon enfant.

Mon cas est passé en comité médical (le comité médical est un ensemble d’experts qui se réunisse autour des dossiers des bébés des patientes présentant des problèmes pendant leur grossesse et prenne position pour la poursuite de la grossesse et les examens à faire). J’ai dû attendre deux semaines avant qu’il se réunisse. J’ai aussi dû prendre rendez-vous chez un cardiologue spécialisé pour une échographie cardiaque fœtale. 
J’ai dû attendre trois semaines avant de m’y rendre. 

Au bout de deux semaines, le comité médical a rendu son avis… il souhaite attendre l’écho cardiaque et ma prochaine écho morpho qui est dans un mois. 
Donc rebelote encore une attente interminable.

La cardiologue a confirmé le diagnostic de la CIV, mais elle n’était pas importante en taille et ça ne pouvait pas s’agrandir. Nous voilà quelque peu soulagé. J’ai pris rendez-vous pour un contrôle deux mois après.

Il a donc fallu attendre un long mois plein de stress pour enfin repasser l’écho morpho et la nouvelle réunion du comité médicale.
 Lors de l’échographie, la quantité du liquide amniotique est toujours modérée. Ma fille a grandi, mais a toujours un retard de croissance et surtout une petite tête.

Le comité médical se réunit à nouveau et il décide d’attendre encore…. La prochaine écho cardiaque et la prochaine écho morpho…. Et là je me dis « c’est du foutage de gueule !!!! » désolé pour mon langage… mais je trouve ça humainement inadmissible. J’allais entrer dans mon 6e mois de grossesse et ils ne se décident toujours pas à me proposer une amiosynthése pour être fixés !!!

J’ai demandé à ma gynécologue d’en faire une, mais elle m’a dit que je n’aurais pas les résultats avant un mois, elle m’a conseillé d’attendre la décision du comité, car si c’est eux qui demande l’examen on a les résultats en quelques jours. Donc niveau timing ça reviendrait au même. Je lui ai signifié que si c’était pour ce décider à me faire cet examen vers le 7, 8e mois ce ne serait plus la peine.
À cet âge l’enfant est viable, s’il sort et me demander de tuer mon enfant in utero (car désolé pour les détails, mais il injecte un produit à la maman pour tuer l’enfant dans le ventre avant de le sortir, car sinon ça n’est pas légal, sauf qu’un moment donné ça revient au même, on tue un enfant, peu importe que l’on l’euthanasie avant ou après sa sortie du ventre, maternel).


À partir de ce moment, j’ai décidé d’arrêter de m’angoisser. Comment investir son enfant, alors qu’on sait que potentiellement on risque de le perdre ?
 J’aimais déjà ma fille plus que tout, elle vivait en moi et je la sentais de plus en plus. La perdre était juste inconcevable. J’étais terrifié, je passais des heures sur internet à rechercher les maladies génétiques potentielles et leurs conséquences. À chaque fois que j’allais sur internet pour faire des recherches sur ce thème, elle me donner des coups de pieds, comme pour me dire « arrête, je vais bien ». En tout cas c’est comme cela que je l’interprétais.

À partir de ce moment, je me suis dit « fuck les docteurs », c’est ma fille, mon enfant, je l’aime et je mènerai ma grossesse à terme.

Ce n’est pas humainement entendable de faire attendre des parents comme ça, dans la peur.
C’est comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête. On se demande à quel moment elle va nous tomber dessus. Je faisais des cauchemars toutes les nuits. Mon chéri était aussi « au bout de sa vie ». On somatisé tous les deux. On était en train de se rendre malade. Même si pour ma part j’ai fait le maximum pour rester sereine, car je ne voulais pas que ma fille ressente mon angoisse.


Par la suite, le temps de l’échographie cardiaque est arrivé et là !!!!! Miracle !!!! La CIV s’était rebouchée. Ma petite chérie n’avait plus rien au cœur !!!! On a était tellement heureux. Il faut dire que l’on n’a pas arrêté de lui dire qu’il fallait qu’elle rebouche son cœur.
Puis, on a refait encore une fois une écho morpho (j’en aurais cinq en tout), ma fille grandie bien, mais elle a toujours un retard de croissance de deux semaines.

Ma gynécologue voyant ces résultats me rassure, en me disant que c’est le docteur de l’écho morpho qui s’est « enflammé », que ma fille va bien et que j’ai peut-être bloqué la croissance de mon enfant parce que j’ai été très stressé pendant plus d’un mois à cause de la soutenance de ma thèse. D’ailleurs c’est à cette période que tous les problèmes ont commencé. Un gros stress peut bloquer la croissance du fœtus.  
Cependant, même si la gynécologue est rassurante, ma fille est trop basse donc il faut que je me repose pour ne pas accoucher prématurément.

Je n’ai plus eu de nouvelles du comité médical, jusqu’à la 4e écho morpho au 8e mois. Le docteur nous demande si l’on a fait l’amiosynthése… En effet, le comité médical a décidé de me faire l’examen, ils n’ont pas souhaité la faire avant, car ils attendent le dernier moment pour éviter les fausses couches… sauf que non ! c’est trop tard !!

Je demande au docteur quel est l’intérêt de le faire au 8e mois. Sa réponse, à ce stade de la grossesse, est que l’intérêt est plus philosophique que médical … Il a ajouté que comme je n’ai pas beaucoup de liquide amniotique et donc même si je fais l’examen ils ne pourront pas tout tester en outre cela peut être dangereux pour le bébé.

Ce qu’il craint est une anomalie du chromosome 22. Si mon bébé a ce problème génétique, il ne sera pas viable à la naissance. Le risque de cette maladie pour la population est de 1% pour moi il est de……… DEUX% … Euh… comment peut-il me répondre ça ! M’avoir angoissé toute ma grossesse pour 1% et me le dire maintenant !!!! Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez les médecins !!!  Qu’il la garde leur amiosynthése !!! d’autant que le problème du cœur a disparu, ma fille est petite certes, mais elle grandit bien. Son état s’est donc amélioré alors je ne comprends toujours pas pourquoi me proposer l’amiosynthése maintenant… D’autant que sa petite taille peut être imputé au mauvais échange in utéro, étant donné que je n’ai pas beaucoup de liquide amniotique d’après les médecins.


J’appelle ma gynécologue. Elle n’avait pas eu connaissance de la décision du comité et donc n’avait pas pu programmer l’examen pour moi. Je lui signifie que je ne souhaite pas le faire… et là… Elle qui avait était rassurante, me dit que le problème ce n’est pas le cœur, mais la petite taille. Sauf ce qui là préoccupé avant c’était le cœur et pas la taille. Bref, elle nous souffle un coup le chaud, un coup le froid. Quand un problème est réglé, faut en trouver un autre…  Je conclus l’entretien téléphonique en lui disant que je ne ferais pas d’amiosynthése un mois et demi avant mon accouchement !

Sauf que de toute évidence, personne ne tient compte de notre avis… Elle me rappelle le lendemain en me disant qu’elle a pris rendez-vous pour moi dans 48h pour faire l’examen. Je lui répète passablement énervé que j’ai dit NON !! Elle me répond d’y aller quand même pour discuter avec le docteur et que la nuit porte conseil !!! Et là, j’étais à deux doigts de péter un câble !!!! Pourquoi personne ne m’écoute et ne prend en compte ce que je souhaite !!!! 

Le lendemain, j’ai un message sur mon répondeur du docteur avec qui je suis censé avoir rendez-vous pour l’amio. Elle me demande les résultats de la dernière écho cardiaque et de l’écho morpho car elle ne les a pas. En fonction des résultats, on maintient l’examen ou pas. Je la rappelle pour lui dire que je ne souhaite pas le faire.
Sa secrétaire me répond, elle vient de recevoir les résultats des examens demandés et au vu de ces derniers, il n’y a pas lieu de faire une amiosynthése. Ma fille grandit harmonieusement.
Quelle joie !!! Je rappelle ma gygy pour lui annoncer. Sa réponse est « bah, c’est bien, le docteur est de votre avis ». Je m’en fou qu’elle soit de mon avis !!!! Je veux juste un avis médical objectif et qui ne change pas au grès du vent !!!!!!!!!

Bref, je poursuis ma grossesse relativement sereinement. Bien que ma visite chez la gynécologue qui doit m’accoucher a réveillé certaines peurs, car la petite taille de ma fille et notamment sa petite tête l’interroge, elle est étonnée qu’on ne m'ait pas proposé de faire une autre prise de sang qui est payante pour détecter la trisomie 21.


J’ai accouché le 8 février d’une petite fille de 2kg3 en parfaite santé et très éveillé. Elle est super sage et ne pleure pratiquement jamais et elle fait notre bonheur.
Tout ça pour vous dire « qu’il faut en prendre et en laisser » du discours des médecins qui est purement médical et pas du tout humain.


Ils nous ont fait vivre un enfer pendant toute ma grossesse, jusqu’à mon accouchement. La première chose que j’ai faite lorsqu’on m’a présenté ma fille est de vérifier qu’elle n’avait pas d’anomalie. Un seul regard a suffi pour que je me rende compte qu’elle n’avait pas d’anomalie génétique, notamment la trisomie. 
Pourtant toute cette peur, ces inquiétudes, cette angoisse nous ont marqué, mon conjoint, nos familles qui nous ont soutenues et moi-même. Il va falloir du temps, pour ma part pour évacuer tout. Mais chaque jour qui passe au côté de ma fille me remplit de joie.


Les prochain articles seront consacré à mon accouchement et à ma detox post baby,


Bisous Bisous les girls.



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